D’après les fondateurs d’entreprises françaises, le financement du démarrage de leur entreprise constitue l’un des principaux freins au bon développement de leur activité. Cette difficulté se confirme puisque l’on estime à 95% le taux d’échec lors du lancement d’une startup en France (données issues du baromètre EY – 2017).
L’Etat français est pourtant généreux quant à l’accompagnement à la création d’entreprises. On recense plus de 2000 aides publiques à destination des entrepreneurs. En parallèle de ces aides publiques, des infrastructures ont émergé ces dernières années pour accompagner les entrepreneurs dans le lancement de leur activité. Que ce soit sous forme d’incubateurs, d’accélérateurs ou encore de Fab’Lab, ces lieux offrent un accompagnement aux entrepreneurs de la conception de leur innovation à la réalisation d’un business model viable.
A travers cet article, TechniUp vous propose une liste (non exhaustive) de solutions vous permettant de financer le lancement de votre activité innovante.
Solution 1 : Le recours au financement privé
Dans la majorité des cas, la première source de financement d’une entreprise nouvellement créée provient de l’apport réalisé par les associés. A cet apport peut venir s’ajouter la « love money », argent versé par l’entourage des associés (famille, amis, etc) afin de soutenir le lancement de leur activité.
Une autre solution est également envisageable afin de financer le lancement d’un projet. Les banques étant souvent frileuses à l’idée de financer un projet innovant, se tourner vers le « crowdfunding » ou financement participatif, dans sa traduction française, peut s’avérer être une solution gagnante. Une cagnotte dédiée au projet est ouverte en ligne et permet à des contributeurs de soutenir financièrement celui-ci. L’argent ainsi récolté permet aux porteurs de projet de financer le lancement de leur activité et de crédibiliser leur projet auprès d’investisseurs futurs.
Solution 2 : Le recours au financement public
De nombreuses aides publiques sont accessibles aux entrepreneurs afin de soutenir le lancement de leur activité. Elles peuvent prendre principalement la forme de subventions, d’allégements fiscaux, ou de prêts.
Concernant les aides publiques, on peut en relever 2 spécialement dédiées aux startups versées par l’organisme BPI France :
L’Aide pour la Faisabilité de l’Innovation (AFI) :
- Une startup est éligible dès lors qu’elle répond à la définition d’une PME au sens communautaire ou qu’elle emploie moins de 2000 salariés,
- L’AFI vise à financer des projets individuels de recherche, de développement et d’innovation de produits, procédés ou encore de services innovants en vue de leur industrialisation et/ou commercialisation.
- Parmi les dépenses éligibles à l’AFI, on peut citer la conception et la définition du projet, la veille, les études de marché, le financement du personnel dédié à la R&D, etc.
- L’AFI couvre les charges engagées par la startup bénéficiaire à hauteur de 45%.Le versement de l’AFI intervient sous forme de subvention ou d’une avance remboursable.
L’Aide pour le Développement de l’Innovation (ADI) :
- Les conditions d’éligibilité de l’ADI sont similaires à l’AFI : les entreprises bénéficiaires doivent répondre à la définition d’une PME communautaire ou employer moins de 2000 salariés.
- A la différence de l’AFI, l’ADI vise le financement de projets individuels ou collaboratifs de recherche, de développement ou d’innovation visant l’élaboration de produits, procédés ou services innovants présentant des « perspectives concrètes d’industrialisation et de commercialisation ».
- L’ADI convient à des projets au degré de maturité plus élevé que ceux présentés dans le cadre de l’AFI.
- En plus de soutenir les startups dans le développement de leur innovation ou travaux de recherche, l’ADI vise à soutenir des projets collaboratifs sous réserves des 2 conditions suivantes :
- Le projet doit réunir au minimum 2 entités (dont 1 française et 1 établie hors de France),
- Les partenaires doivent collaborer effectivement au projet et dans des proportions équilibrées (chaque partenaire doit contribuer au minimum à hauteur de 25% au projet).
A ces deux aides peuvent se combiner des allégements fiscaux soit sous la forme d’un Crédit d’impôt soit par l’octroi du statut de Jeune Entreprise Innovante (J.E.I.).
La demande d’un Crédit d’impôt :
Une startup peut solliciter un Crédit d’Impôt Recherche (C.I.R.) dès lors qu’elle engage des travaux de R&D. Le CIR permet une prise en charge des dépenses à hauteur de 30% jusqu’à 100 millions d’€ de dépenses de R&D.
- La startup a également la possibilité de demander le Crédit d’Impôt Innovation (CII) si elle est une PME communautaire et qu’elle développe des produits innovants. Le CII permet une prise en charge de 20% des dépenses engagées par l’entreprise bénéficiaire dans la limite de 400.000€ de dépenses d’innovation (80 k€ de CII).
- En 2017, 56% des entreprises nouvellement créées ont bénéficié du CIR selon le cabinet EY.
La demande du statut de Jeune Entreprise Innovante (J.E.I.) :
toute entreprise nouvellement créée (moins de 8 ans), répondant à la définition d’une PME communautaire et engageant au moins 15% de ses dépenses dans des travaux de R&D peut solliciter le statut de JEI. Ce statut permet principalement :
- un allégement des charges sociales versées par l’employeur au personnel de R&D consacrant au moins 50% de son temps aux travaux,
- une exonération ou réduction de l’impôt sur les sociétés et ce jusqu’aux 8 ans de l’entreprise
- En 2017, 52% des entreprises nouvellement créées ont bénéficié de ce statut.
L’ensemble de ces aides, qui peuvent être combinées, constituent un atout considérable lors du lancement d’une startup. Cependant, les demandes de subventions et/ou d’allégements fiscaux supposent la constitution d’un dossier qui doit répondre scrupuleusement aux exigences des organismes publics. C’est pourquoi, il est vivement recommandé de se faire assister par un conseil pour maximiser ses chances d’obtenir l’aide souhaitée.
Enfin, les startups peuvent candidater pour obtenir des bourses ou présenter leurs projets à l’occasion de concours en lien avec la technologie et l’innovation :
- La Bourse French Tech : Grâce à cette bourse, les lauréats bénéficient d’un accès privilégié aux administrations et services publics français pour une durée d’un an avec 50 interlocuteurs French Tech à leur disposition.
- Le concours Citéo Challenge : le lauréat du concours perçoit une aide financière de 100.000€ et bénéficie de l’accompagnement d’experts de Citéo.
- Le financement de l’Union Européenne : l’Instrument PME : les lauréats perçoivent une subvention pouvant atteindre 2,5 millions d’euros ou un financement mixte de leur projet (prise de participation au capital dans la limite de 15 millions d’euros ainsi qu’une subvention limitée à 2,5 millions d’euros).
Solution 3 : Le recours aux investisseurs privés
Obtenir des aides publiques constitue un atout considérable pour les entrepreneurs. Ils bénéficient ainsi d’un financement viable de leur activité qui permet de rassurer les investisseurs futurs. Ceux-ci seront davantage enclins à s’engager dans le financement du projet présenté par les associés. Il est également possible de se tourner vers les organismes privés (banques) pour obtenir des fonds supplémentaires. C’est même aujourd’hui nécessaire pour obtenir de nombreuses aides publiques (co-financement public/privé).
Les solutions de financement du lancement de votre activité sont variées. A chaque projet correspond un plan d’action spécifique. L’important est de prendre connaissance des solutions à votre disposition et de planifier les demandes de financement afin de maximiser les chances de réussite de votre activité.
Pour en savoir plus :
Aide AFI sur bpifrance.fr « Aide pour la faisabilité de l’innovation«
Aide ADI toujours sur bpifrance.fr « Aide pour le developpement de l’innovation«
Besoin de financement ?
TechniUp est spécialiste de l’ingénierie du financement public.
Nous vous accompagnons dans le lancement de vos innovations, contactez-nous ça ne coûte rien !